La bataille de Notre-Dame-des-Landes
9 avril 2018, 3 heures du matin … Les premiers cris, les premières détonations annoncent l’offensive des 2500 gendarmes mobiles qui se lancent à l’assaut de la ZAD. L’opération était annoncée, attendue et redoutée. Malgré le fiasco de l’opération César en 2012 et l’abandon du projet d’aéroport en janvier 2018, le gouvernement veut restaurer l’ordre républicain, libérer les routes et ainsi reprendre la main sur une zone qui échappe à tout contrôle de l’État depuis trop longtemps. Deux visions du monde se confrontent, l’affrontement inévitable … c’est la terre contre l’acier, peut-être la dernière bataille de Notre-Dame-des-Landes après plus de 60 ans de lutte.
La zone de 1400 hectares est quadrillée, les journalistes empêchés de se rendre sur place. Les affrontements deviennent de plus en plus tendus. Les opposants offrent une farouche résistance mais ne peuvent contenir les vagues de gendarmes qui encerclent progressivement chaque poche de résistance. L’atmosphère est noyée de lacrymogène, irrespirable. Les nuages de gaz glissent sur le bocage et entre les barricades sous un déluge de grenades … leurs éclats font des dizaines de blessés. Elles filent entre les têtes, explosent en plein vol ou une fois dans la boue. Inévitablement les blessures se font plus graves, une main arrachée, c’est la stupeur … malheureusement et comme à Sivens en 2014 , il faut un nouveau drame pour remettre au centre de l’attention le sujet de la dangerosité de certaines armes utilisées en France contre les manifestants.
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